la Franco va déposer son bilan

La Société franco-belge de matériel de chemins de fer va déposer son bilan

Publié le 03 juillet 1980 à 00h00 - Mis à jour le 03 juillet 1980 à 00h00

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La Société franco-belge de matériel de chemins de fer va déposer son bilan, a annoncé mercredi 2 juillet Mr Chassagnon, administrateur judiciaire, qui s'adressait au comité d'entreprise. La Société franco-belge est spécialisée dans la fabrication de matériel de chemins de fer et a occupé, ces dernières années, le premier rang européen pour la construction de boggies et le premier national pour celle de wagons de marchandises. Elle occupe actuellement deux mille trois cents personnes à Raismes, dans le département du Nord, avec un chiffre d'affaires avoisinant 800 millions de francs.

Rachetée en 1962 par le groupe Merlicq, qui détient 80 % de son capital, la Franco-belge, gravement touchée par la crise européenne du matériel ferroviaire, a perdu 1 million de francs en 1978 et plus de 52 millions en 1979, le rythme mensuel des pertes atteignant 5 millions de francs en 1980 et la trésorerie devenant largement négative.

Par décision du tribunal de commerce de Paris, le 20 juin dernier, la société avait bénéficié de la procédure de suspension provisoire des poursuites, et un curateur, Mr Chassagnon, avait été nommé. Dans un délai de trois mois, il devait présenter " un plan de redressement d'apurement collectif ".

Mais le curateur n'a même pas eu le temps de préparer ce plan en raison de l'ampleur du trou de trésorerie. Tous les moyens ayant été épuisés, que ce soit au CIASI, à la Caisse nationale des marchés de l'État ou auprès des banques, qui n'escomptent plus les traites, le curateur a dû annoncer le dépôt de bilan.

Le tribunal de commerce va sans doute prononcer, en début de semaine prochaine, un jugement de règlement judiciaire ou de liquidation de biens. Une " mission d'étude et d'analyse ", comprenant des membres de la profession, notamment Arbel à Douai et A.N.F. Industrie à Crespin, vont essayer de mettre sur pied un plan de redressement, qui sera difficile à mettre en œuvre, les besoins de financement étant " considérables et exceptionnels ". Des licenciements sont à redouter dans une région déjà lourdement éprouvée par la crise de la sidérurgie.

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